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GESTION DU POIDS
Dans les pays occidentaux, la prévalence du surpoids et de l’obésité est en constante augmentation depuis l’industrialisation et ce phénomène tend à s’étendre dans les régions telles que l’Asie où jusqu’à maintenant la nourriture « industrielle » n’existait pas.
La prise en charge du surpoids est nécessaire non seulement d’un point de vue esthétique pour renforcer son image positive et sa confiance, mais également et surtout d’un point de vue médical pour vieillir mieux en bonne santé : elle s’intègre totalement dans la conception « anti âge » de la consultation.
LA CONSULTATION DE NUTRITION
Avant de mettre en place une stratégie pour retrouver un poids satisfaisant, nous allons chercher à poser un diagnostic exact et à identifier les causes du surpoids.
La consultation comprend :
- Un interrogatoire minutieux en particulier sur les antécédents médicaux, les traitements en cours, l’histoire de la prise de poids avec les facteurs déclenchants, le profil psychologique, l’état de stress, les habitudes alimentaires, l’activité physique et le mode de vie.
- Une examen clinique complet avec en particulier la mesure de l’indice de masse corporel (IMC= Poids/taille au carré) qui permet de poser le diagnostic de surpoids s’il est supérieur ou égale à 25 ou d’obésité à partir de 30, et de l’impédancemètrie qui permet d’affiner ce diagnostic en quantifiant la masse graisseuse notamment la graisse viscérale qui est un facteur de risque important d’un point de vue cardiovasculaire, en déterminant les zones de répartition des graisses, et également de mesurant la masse hydrique. On peut ainsi classer selon un morphotype gynoïde ou androïde, qui nous orientera vers une prise en charge appropriée à chacun.
- Des examens biologiques : certains doivent être prescrits systématiquement dans le cadre de la recherche de la cause et pour le retentissement, avec en particulier des dosages de cholestérol, d’hormone thyroïdienne, de fer, la vitamine D, un bilan hormonal chez la femme surtout après une grossesse ou en péri ménopause. D’autres examens plus complexes seront également prescrits selon les cas : recherche d’intolérances alimentaires, un bilan des acides gras, l’analyse des neurotransmetteurs
Quelles causes ?
Si le simple fait de « se mettre au régime » était la solution, il nous suffirait de vous adresser des fiches nutritionnelles, de restreindre l’apport calorique de quelque manière que ce soit : c’est le but de la plupart des régimes qui portent chacun d’eux un nom spécifique et qui ont pour effet de réduire l’apport calorique de manière directe ou indirecte ( régimes dissociés, régimes d’exclusions de certains aliments, diètes proteinées….), ces derniers provoquant une limitation calorique simplement par « lassitude » vis-à-vis des aliments autorisés.
Nous voyons ainsi fleurir tout un tas de « régimes miracles » à chaque début de printemps, certains plus dangereux que les autres, mais tous avec le même résultat : après une phase de perte de poids, une reprise de poids avec un gain de masse grasse au dépend de la masse maigre (les muscles) ayant pour conséquence une baisse du métabolisme de base responsable du fameux effet rebond. C’est de cette façon que les patients prennent de plus en plus de poids tout au long des années, ce qu’on appelle « l’effet yoyo ».
L’aspect nutritionnel du point de vue des apports est bien sûr une composante importante dans la gestion du poids.
Cependant, plusieurs autres facteurs sont à prendre en compte, qui entrent en jeu dans la balance entre les apports et les dépenses caloriques, et nous devons chercher quels sont les causes qui font que les calories absorbées ne sont pas ou sont mal utilisées comme :
- Tout un ensemble de dysfonctionnements étudiés et pris en charge sous la dénomination de « Médecine nutritionnelle et fonctionnelle », qui regroupe les troubles de l’intégrité du microbiote intestinal, du statut en acides gras, des intolérances alimentaires, ou encore certaines carences en vitamines, oligoéléments ou métaux comme le fer, la vitamine D, le chrome.
- Un syndrome de résistance à l’insuline induit par un traitement prolongé à la cortisone, ou par un stress prolongé qui provoque des décharges de cortisol répétées. Ce syndrome est responsable du stockage des graisses par les adipocytes
- Un déséquilibre hormonal avec une perturbation de l’équilibre entre les œstrogènes et la progestérone, ce qui peut se voir en péri ménopause, ou lors d’une prise de pilule non adaptée, responsable de rétention d’eau
- Une carence hormonale, telle que l’hypothyroïdie ou la ménopause avec sa carence en œstrogènes, qui provoque la chute du métabolisme de base.
- Les troubles prolongés du sommeil qui perturbent les sécrétions hormonales circadiennes de la leptine et de la lipase, hormones intervenant sur l’insulino sécrétion et sur la métabolisation des graisses.
- Le manque d’activité physique régulière est une cause majeure puisque les calories ne sont pas brulées, et que la masse musculaire est réduite avec un impact sur le métabolisme basal
Quelles actions ?
A l’issue de l’interrogatoire, des examens cliniques et biologiques, nous pourrons déterminer un « plan d’action » et travailler ensembles sur plusieurs aspects pas à pas, pour obtenir un amaigrissement progressif, réaliste et durable.
C’est une démarche qui doit engager votre responsabilité, votre motivation, avec notre aide. Perdre du poids n’est pas simple lorsque nous n’y sommes pas préparés psychologiquement et la première consultation est importante pour aborder tous les sujets, parler des différentes étapes. Nous pouvons y associer une aide par des actes esthétiques sur la silhouette qui peuvent renforcer la motivation ….
- Retrouver une alimentation équilibrée,
Qui doit comporter un apport régulier en protéines, sucres comme les féculents, les légumineuses, pain autre que le pain blanc, les fruits, des légumes dits « verts « riches en fibres et en minéraux, des laitages s’ils sont supportés, et bien sur des matières grasses riches en oméga trois sans bannir totalement les matières grasses saturées telles que le beurre qui apporte certaines vitamines (vit A).
La chasse à outrance au cholestérol n’a pas lieu d’être s’il n’existe pas d’hypercholestérolémie, puisqu’il faut rappeler que le cholestérol est un élément important pour la composition de nos membranes cellulaires !! seul le cholestérol oxydé est toxique, raison pour laquelle il est formellement déconseillé de faire « cuire » le beurre.
Si nous enlevons de l’alimentation toutes les matières transformées, telles que les plats cuisinés, les sodas, les préparations prêtes à l’emploi de toutes sortes et que nous adoptons une alimentation équilibrée en quantité raisonnable, sans interdits, sans frustrations, cela suffit déjà à amorcer une perte de poids.
Cependant, le problème de résistance à l’insuline étant présent dans la majorité des cas, il existe toujours une première phase de « désintoxication du sucre », les sucres rapides présents un peu partout étant très addictifs, qui peut être vécue comme restrictive…
- Corriger les déséquilibres éventuels
- Traitement de l’hypothyroïdie, traitement hormonal de la ménopause
- Supplémentation en fer, en vitamine D et C, en magnésium
- Prescription probiotiques, d’oméga trois, de précurseurs de la sérotonine comme le tryptophane
- Restaurer une activité physique
- L’activité physique est nécessaire et indispensable au maintien ou au retour à un poids normal.
- La pratique d’une activité physique régulière permet :
- De maintenir notre capital musculaire et donc le métabolisme basal. Ainsi, une femme ménopausée doit augmenter de 20mn par jour son activité physique pour majorer sa masse musculaire, ce qui permet de compenser la carence en œstrogènes.
- De sculpter et de tonifier la silhouette, renforçant ainsi la motivation et l’estime de soi
- D’augmenter la résistance au stress, et d’améliorer la sensation de « bien-être » grâce à la libération d’endorphines
- De brûler des calories
La reprise d’une activité physique doit se faire progressivement, avec des activités d’endurance en milieu extérieur (marche rapide par exemple, marche nordique), si possible des activités en milieu aquatiques qui permettent de solliciter les muscles en allégeant la charge en cas de surpoids important et qui ont également une action drainante lymphatique très efficace en cas de rétention d’eau, certaines activités en salle pouvant être également bénéfiques ( tapis de course, vélo elliptique….). Toutes doivent être encadrées au début.
La plus petite activité, si elle est régulière apporte une aide non négligeable, à partir du moment où elle est régulière et répétée (par exemple monter les escaliers, abandonner sa voiture pour les petits trajets…).
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