ALOPECIE CHEZ LA FEMME

Alopécie chez la femme par le dr Magnier à Charenton

L’alopécie, aussi appelée « calvitie », est un phénomène que l’on pourrait croire typiquement masculin. Il est vrai qu’au quotidien, nous croisons de nombreux hommes avec le crâne dégarni, mais ce phénomène concerne également les femmes : 25% des femmes âgées de 35 à 45 ans et jusqu’à 45% des femmes de la cinquantaine sont en effet concernées, notamment par l’alopécie androgénique d’origine génétique et hormonale qui ne touche pas seulement les hommes.

Ce phénomène est certes plus rare mais pose un réel problème chez la femme :

Si la chute des cheveux peut engendrer des complexes chez les hommes, les femmes vivent généralement mal cette situation. En effet, la chevelure est l’un des attributs féminins. De ce fait, la calvitie peut rapidement créer une sensation de stigmatisation sociale et une perte de l’estime de soi. En outre, les cheveux font partie de la personnalité de chacune.

 

Quand nous parlons de chute de cheveux, nous évoquons bien sûr l’alopécie mais nous devons distinguer :

  • L’alopécie androgénique, héréditaire et hormonale qui va se développer sur du long terme, qui désigne la perte de cheveux d’origine génétique, causée par une hypersensibilité ou une surproduction d’hormones mâles, les androgènes. Ces hormones agissent directement sur le cheveu : elles accélèrent son rythme de croissance et son cycle de vie, engendrant ainsi une chute prématurée.
  • L’effluvium télogène, occasionnelle

CAUSES :

  • Les hormones

De manière générale, les hormones favorisent les pousses de cheveux. C’est-à-dire que le manque d’androgènes est susceptible d’influencer de manière négative un renouvellement habituel des cheveux. Le développement des cheveux chez les femmes se fait grâce aux hormones sexuelles œstrogènes et progestérone. Cette accélération anormale oblige les follicules pileux et les racines à subir une cadence de production infernale, les amenant à fabriquer des cheveux de plus en plus fins et courts. Au bout de quelque temps, les follicules accablés disparaissent et ne peuvent que laisser place au duvet, puis plus rien du tout. Par ailleurs, nous rencontrons d’autres hormones non imprégnées qui peuvent au fil du temps dégarnir le cuir chevelu de la femme.

 

Il convient de souligner que cette perte de cheveux est susceptible de surgir durant pendant le cycle menstruel. En effet, les cheveux ont tendance à se fragiliser, diminuant ainsi la densité capillaire car le corps de la femme produit moins d’œstrogènes durant cette période. Le risque de chute de cheveux se multiplie lorsqu’une femme en phase de ménopause. Encore une fois, les hormones œstrogènes se retrouvent au banc des accusés. Il convient aussi de préciser que la prise de la pilule contraceptive (en fonction de sa composition) peut avoir une certaine influence sur le cuir chevelu, causant ainsi une chute de cheveux.

 

  • Le stress

Le stress amplifie juste la perte des cheveux chez les femmes. A défaut d’être la cause principale de la calvitie androgénique féminine, le stress vient plutôt accentuer la chute des cheveux, en provoquant une augmentation sécrétion des androgènes.

Par exemple, un choc émotionnel, un stress chronique ou encore des périodes d’anxiété peuvent provoquer une chute de cheveux, en dehors de toute alopécie androgénique.

 

  • L’accouchement

Nous remarquons que la majorité des femmes endurent après l’accouchement une chute de cheveux dite du “post-partum“. Pour celles qui disposent d’une chevelure normale, cette chute n’a aucune suite directe et tout rentre dans l’ordre dans les 6 mois qui suivent. C’est très souvent le cas si une carence en fer est associée pendant ou après la grossesse.

 

  • L’alimentation

Si vous désirez conserver votre chevelure, vous devez à coup sûr avoir une alimentation correcte. Certes une bonne alimentation ne peut pas traiter les follicules pileux, elle permet tout au moins d’étouffer une calvitie androgénique. De ce fait, il est important de contrôler votre régime alimentaire : une alimentation riche en vitamines B, fer, zinc, protéines, magnésium est une source nutritive importante : des études menées sur la perte capillaire ont pu établir un lien direct entre la perte de cheveux et des carences nutritionnelles. En effet, lorsque les cheveux n’ont pas les nutriments nécessaires comme le fer, le cuivre, le zinc, la vitamine B… ils s’affaiblissent et commencent à tomber.

 

Par ailleurs, il faut savoir que certaines coiffures, la prise de certains médicaments et l’utilisation régulière des produits chimiques peuvent entraîner une chute de cheveux.

SYMPTÔMES

L’alopécie androgénique féminine se manifeste le plus souvent par la chute des cheveux au niveau du sommet du crâne. La raie centrale s’élargit. Vous pouvez également noter la perte des cheveux au niveau du vertex.

Bien plus, une calvitie de ce genre peut débuter à n’importe quel âge.

Beaucoup de victimes l’ont constaté à partir de 14, 15 ans.

On décrit plusieurs stades :

 

Au stade I, on parle d’alopécie modérée, la chute des cheveux ne recouvre que le haut de la tête. Elle se trouve également à 2 – 3 cm en arrière du front.

Au stade II, nous remarquons que la calvitie est déjà située à 1 cm an arrière du front : il s’agit de l’alopécie franche.

L’alopécie est plus prononcée et des cheveux courts, gris ou blancs peuvent apparaître sur la chevelure malade.

Au stade III, on parle d’alopécie totale.

A ce niveau, le sommet du crâne est totalement rasé et il ne reste qu’une minuscule bande de cheveux sur le front.

TRAITEMENTS

Incontestablement, nous avons la possibilité de neutraliser, de ralentir la progression de l’alopécie androgénique.

Inutile de camoufler votre alopécie avec des techniques de coiffure : vous ne ferez qu’amplifier le problème en laissant les jours s’écouler et en ne traitant pas le problème de fond.

Si votre stress diminue suite à la prise d’un traitement antichute (inducteur de la repousse capillaire) et anti-androgène, c’est déjà une bonne chose, puisqu’il s’agit d’un facteur aggravant de la maladie.

Si la prise d’une lotion dosée à environ 2% ne vous suffit pas, un traitement hormonal via pilule contraceptive peut vous être recommandé selon votre âge et votre condition physique (la ménopause liée aux hormones est un facteur déterminant dans ce type de traitement).

Enfin, la greffe de cheveux est tout à fait réalisable sur les femmes. Elle est d’autant plus facile que beaucoup plus de cheveux sont présents sur la couronne des femmes que chez les hommes. En effet, alors que les hommes ont, du fait de leur grande quantité d’androgènes, de plus larges calvities et donc plus de difficultés à prélever un nombre suffisant d’unités folliculaires pour la greffe (il en faut environ 8 000), les femmes, elles, n’ont qu’une petite partie du crâne à couvrir par rapport à la masse de cheveux présente sur les côtés ou la base du cou.

Heureusement, il existe tout un panel de traitements pour résoudre au mieux ces problèmes d’alopécie en fonction de la sévérité du cas et des conséquences psychologiques qu’ils peuvent engendrer :