LES « MD CODES »

Les MD codes pour planifier les injections d'acide hyaluronique - Dr Magnier

En 2015, Mauricio De Maio, chirurgien esthétique brésilien mondialement reconnu a mis au point les MD Codes, une série de points d’injections au niveau du visage (pas moins de 75 points !) pour les produits de comblement du laboratoire ALLERGAN (acide hyaluronique).

 

Ce code médical est né de l’observation de milliers de visages qui ont été traités et pour lesquels des similitudes ont été retrouvées quant aux zones à traiter, avec des résultats reproductibles, le vieillissement du visage ayant des points communs chez tous les patients, même si bien sûr chaque visage a sa particularité.

Notre confrère a donc passé des années à analyser ces similitudes qu’il a ainsi répertoriées permettant la mise en place de ce qu’il a appelé les « MD Codes ».

Même si chaque visage est différent, il en ressort que les différents « points » d’injections sont sensiblement les mêmes, avec des quantités et des priorités différentes en fonction de chaque cas.

Destiné aux médecins de plus de 45 pays, ce code est bien évidemment exposé en France à quelques médecins privilégiés lors du « MD Codes tour » organisé par le laboratoire Allergan.

Ainsi, chaque année je me rends à tous ces formations qui se tiennent à Paris ou en dans d’autres grandes villes françaises, en tant qu’élève du Dr Mauricio De Maio.

Ces formations nous permettent de pratiquer cette technique d’injection, respectant un protocole d’injections très précis, mais également de parfaire la prise en charge des patients qui se fait selon trois axes :

Le ressenti émotionnel patient

Nous pouvons maintenant, grâce à l’analyse de ces milliers de visage décrypter encore mieux les demandes des patients en considérant dans une nouvelle approche le ressenti émotionnel.

Cette méthodologie, basée sur la constatation qu’il existe une différence entre ce que veut le patient et ce qu’il ressent, consiste à lui demander de nous citer trois priorités (cernes, sillons naso géniens, ovale, menton, pattes d’oie…) assorties d’une motivation globale (paraitre moins fatiguée, moins triste, moins sévère, plus belle, plus jeune, plus mince, plus féminine) puisque ce sont les émotions les plus fréquentes.

C’est donc en fonction du ressenti du patient que nous orientons notre traitement en adaptant la technique tout en privilégiant une action sur les conséquences du relâchement cutané qui est la première cause du vieillissement.

La myomodulation et le choix de la technique

Le visage n’est pas seulement statique avec des points répertoriés qu’il faudrait injecter de façon systématisée. Il est dynamique, ce qui lui permet d’exprimer les émotions.

Les MD Codes ne se résument donc pas à injecter ces points précis, mais il est également question de la manière d’injecter : en bolus, en éventail, en nappage, à l’aiguille, à la canule…ces différents modes d’injections sont choisis en fonction des zones, du type d’acide hyaluronique.

De plus, cette technique est encore plus précise maintenant, puisque la notion de « myo-modulation » y est intégrée :

Les muscles faciaux ont une dynamique qui doit être prise en compte grâce à la compréhension plus complète du rôle de la fonction musculaire dans l’apparence faciale. Nous prenons en compte des concepts biomécaniques tels que l’équilibre de l’activité entre groupes musculaires synergiques et antagonistes. Cet équilibre permet de maintenir ou de rétablir l’apparence et l’esthétique faciale de celle d’un individu jeune typique. Comprendre le rôle du mouvement musculaire sur le visage du patient permet de définir à quelle profondeur nous procèderons aux injections.

C’est indiscutablement un progrès dans la prise en charge de nos patients lors de nos protocoles de soin.

Le plan de traitement selon un calendrier

Le plan de traitement peut être discuté et établi pour permettre d’anticiper les soins selon un calendrier bien défini ensembles: Chaque cas étant différent, il faut définir les zones du visage qui préoccupent ainsi que le ressenti émotionnel pour proposer un plan de traitement adapté.

 

La question qui va se poser est bien sûr « quel nombre de seringues » ? Pour y répondre, il est indispensable de comprendre l’impact du volume injecté sur le visage.  Contrairement à ce que beaucoup de patients pensent, une ou deux seringues peuvent ne pas être suffisantes pour atteindre un résultat satisfaisant.

 

En effet, il est bien plus difficile de traiter une personne de 60 ans pour qui il s’agit d’une première injection et pour laquelle il faudra probablement commencer par deux à trois séances la première année pour ensuite se contenter de gestes complémentaires une à deux fois par an. Pour ces patientes, le traitement est donc plus contraignant mais pas impossible : dans un premier temps, on cherchera à corriger un relâchement dû au vieillissement avant de traiter les zones plus précises.

 

Ainsi, commencer une prise en charge assez tôt au cours de notre vie permet de retarder le lifting qui est une solution cette radicale, mais bien plus contraignante avec une éviction sociale qui rebute pas mal de patients.

 

Cette approche différente permet un embellissement et un rajeunissement progressif en toute discrétion : nous nous orientons aujourd’hui vers une prise en charge de plus en plus préventive.

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